10.31.2006
10.30.2006
10.04.2006


18h00
Concert d’HORAYA KAN (Fraternité)Percussions de l’Afrique de l’ouest, Mali et GuinéeDanseurs, danseuses, chanteurs, chanteuses sont les bienvenus…
Le Château se situe place des trois martyrs à Morsang sur Orge.
19h30
Salle Pablo Neruda (15 euros / 8 euros adhérents)
« Cabaret Verbes Actifs »
19h30 : Repas
20h30 : scène ouverte slam/texte/poésie animée par le slameur Orcy « invitation à venir lire un texte personnel ou d’un autre »
21h00 : Sylvain Kovacs (chanson française) «Les mots me parlent et m’inventent. Voilà pourquoi j’écris des chansons dont la seule prétention est d’être le plus fidèle avec ce que je pense. Donner du rêve dans un monde qui voudrait nous voir esclave...»
21h30 : Christian Paccoud « Notre poème est à Nous » (chanson/accordéon). «Quand Christian PACCOUD est en scène, serrant son accordéon sur son cœur, on se croirait transporté sur les flancs d’un volcan en éruption. Il nous renvoie nos angoisses, nos peurs, nos espoirs avec une force tragique qui balaie tout sur son passage. Pas un moment de faiblesse, pas de repos. Il ne nous lâche pas. C’est un bloc insoumis et ravageur.Vous allez penser que j’exagère, je ne crois pas, je suis interprète et je crois savoir où est le feu. Dans les mots, dans les notes, dans les yeux, il est totalement possédé par son chant. Vous l’aimerez.» Francesca SOLLEVILLE.
La salle Pablo Neruda se situe allée des Pervenches à Morsang sur Orge.


Rencontre avec André Robillard pour son soixante quinzième anniversaire à l’occasion de l’exposition « Cher M. Robillard » au Café Curieux (du 23 septembre au 31 décembre).
Inauguration de la mosaïque sur la terrasse du café Curieux : 30m2, 150 heures de création partagée par une trentaine de participants sous l’impulsion du plasticien Jean-François Donati
21h00
Salle Pablo Neruda (entrée libre)
Projection des films réalisés par André Labarthe : « Van Gogh, Repérages » (20minutes) et « Artaud Cité, Atrocité » (50 minutes), suivie d’une rencontre avec André Labarthe.
"Belles à lacets", 1886, Vincent Van Gogh
Le Café Curieux se situe 2 bis rue Colas à Morsang sur Orge.
La salle Pablo Neruda se situe allée des Pervenches à Morsang sur Orge.
EDITO :
De travers, certes, mais toujours à son but…
Le festival Désaliéner reprend, cette année, son vagabondage du côté « Sensible ». Alors reprenons ensemble le chemin ouvert par Lucien Bonnafé, lui, le psychiatre qui écrivait: « Désaliéner, vérité pratique », continuant et reprenant à son compte la fulgurante formule de Lautréamont : « la poésie a pour but la vérité pratique ». Ce dont nous parlons dans notre pratique en psychiatrie comme en poésie c’est du refus d’une Vérité qui s’enfermerait dans une théorie, un système, un discours de la méthode, sorte d’idéologie du ventre mou et du triste Pouvoir. La « vérité pratique » continue de faire école buissonnière, de déjouer les logiques institutionnelles qui catégorisent, ciblent et stigmatisent les sujets. A contre-courant, donc, inventer ensemble, soignants, soignés, artistes, citoyens du monde, une pratique aux frontières, danser sur les limites comme sur un fil, refuser de donner au possible une borne…
Alors, les sujets sensibles, les « sans-cibles » seront comme l’inaliénable reste d’une liberté toujours trop étranglée…
Alors ?
André Robillard, dans sa maison à l’hôpital psy d’Orléans, fabrique des fusils avec du bois, du scotch, des tuyaux de machine à laver ;
Vincent Van Gogh peint.
Alors, qu’est-ce que dessiner, Vincent ? :
« C’est l’action de se frayer un passage à travers un mur de fer invisible, qui semble se trouver entre ce que l’on sent et ce que l’on peut » ;
Alors, Artaud ? A toi :
« Il y a dans tout dément un génie incompris dont l’idée qui luisait dans sa tête fit peur, et qui n’a pu trouver que dans le délire une issue aux étranglements que lui avait préparés la vie. »
Et après ?
Christian Paccoud chante à voix nue l’avenue du Dragon, les « sans-papiers », les pêcheurs de chaussures… Stéphane Gatti et Bernard Doray vagabondent, filment, enregistrent, tracent en bons explorateurs des oubliettes, pour l’un, le devenir d’une psychiatrie résistante et sensible dans le sillon de Bonnafé, pour l’autre, la révolution brillante, épique et ironique du sous-commandant Marcos pour la Dignité des indiens au Mexique.
Et alors ?
Alors…
Bienvenue dans la crypte des sensibles.
Frédéric Gramazio